C'est le Bicentenario colombien, on célèbre l'identité colombienne. La musique électronique s'infiltre dans les sons du vallenato et de la cumbia lors du festival Colombia al Parque en rassemblant des centaines de jeunes sous la pluie. A Medellín, lors du desfile de los silleteros de la Feria de las Flores, un char fera son passage jouant de la musique traditionnelle - à la guitare électrique. Prochainement, Salsa al parque et Jazz al parque, des festivals organisés par des organismes publics, continueront de rassembler des individus autour de la musique traditionnelle et ce avec grande approbation du public.
Et quoi de plus normal ? Le chanteur de Systema Solar parlera lors d'un concert de « la richesse musicale colombienne qui dialogue avec le monde ». De fait la musique traditionnelle colombienne (qui ne signifie pas qu'elle soit exclusivement colombienne et attention c'est un piège) paraît s'harmoniser avec les influences internationales.Mais quels sont les échanges musicaux au sein de la Colombie ?
Peut être dira-t-on que la musique n'est pas un reflet absolu de la politique, et avec raison. Mais dès l'instant où la question se pose, et se pose à nouveau, la musique jusqu'à présent vide de sens politique, s'en voit débordée.
Lors du premier axe que dessinera cette recherche, l'accent sera mis sur l'origine de la musique traditionnelle, comprendre d'où est parue cette dénomination et quels acteurs en sont à l'origine. De même, il sera intéressant d'entrevoir la différence entre ce que l'on entend par musique traditionnelle et par musique folklorique. Serait-il possible que la dénomination énoncée par tel acteur à tel moment donné ait le pouvoir de bloquer un style de musique dans le temps et donner libre cours à l'évolution d'un autre ? Que le torbellino soit condamné à rester folklorique alors que la cumbia, traditionnelle et d'actualité, évolue avec le temps ? Que cela en dise beaucoup sur la place de leurs compositeurs ?
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